Médiateur familial
Publié le 25 mars 2021 | Dernière mise à jour le 1er avril 2021
Les fonctions
Le médiateur familial exerce de façon qualifiée une profession de spécialisation s’appuyant sur une expérience professionnelle acquise dans le champ de l’accompagnement familial, social, sanitaire, juridique, éducatif ou psychologique.
La médiation familiale, introduite dans le Code Civil – article 373-2-7-10 par la loi du 4 mars 2002 relative à l’autorité parentale, est un processus de construction ou de reconstruction du lien familial axé sur l’autonomie et la responsabilité des personnes concernées par des situations de rupture ou de séparation.
Son champ d’intervention recouvre :
– toutes les modalités de l’union, et notamment : mariage, concubinage, PACS
– la situation des liens intergénérationnels dans leur diversité
– toutes les situations de ruptures telles que : décès, séparations, questions patrimoniales, défaut de communication
– les situations familiales à dimension internationale
– les situations familiales concernées par la protection de l’enfance
Dans une démarche éthique, et dans le cadre d’entretiens confidentiels, le médiateur familial, tiers impartial et indépendant, sans pouvoir de décision, garant du cadre et du déroulement du processus, favorise l’accompagnement du projet des personnes à travers l’organisation de leur rencontre, la restauration d’un dialogue, la gestion de leurs conflits dans le domaine familial entendu dans sa diversité et dans son évolution.
Le médiateur familial accompagne la recherche de solutions concrètes en amenant les personnes à trouver elles-mêmes les bases d’un accord mutuellement acceptable tenant compte, en l’état du droit, des besoins de chacun des membres de la famille et particulièrement de ceux des enfants, dans un esprit de co-responsabilité parentale
Les aptitudes
Le goût des contacts humains est nécessaire en complément d’une bonne capacité d’écoute et du sens du dialogue. Il convient de savoir prendre du recul, d’avoir un bon équilibre émotionnel et d’être discret. Enfin, un esprit créatif peut compléter les qualités du candidat.
Les conditions d’admission
La formation est ouverte aux candidats remplissant l’une des conditions suivantes :
• justifier d’un diplôme national au moins de niveau III des formations sociales visées à l’article L.451.1 du code de l’action sociale et des familles ou des formations des professionnels mentionnés au titre 1er à VII du livre IV du code de la santé publique ;
• justifier d’un diplôme national au moins de niveau II dans les disciplines juridiques, psychologiques ou sociologiques délivré par un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel habilité à la délivrer ou par un établissement d’enseignement supérieur privé reconnu par l’Etat et autorisé à délivrer un diplôme visé par le ministre chargé de l’enseignement supérieur ;
• justifier d’un diplôme national au moins de niveau III et de trois années au moins d’expérience professionnelle dans le champ de l’accompagnement familial, social, sanitaire, juridique, éducatif ou psychologique.
Les candidats à la formation font l’objet d’une sélection comprenant, d’une part, une sélection sur dossier et, d’autre part, un entretien.
Le dossier du candidat doit comporter :
– une lettre de motivation,
– un curriculum vitae présentant de façon détaillée la trajectoire personnelle et professionnelle et incluant la formation initiale et continue,
– les photocopies de tous les diplômes et tous les documents relatifs aux conditions d’admission.
La sélection est organisée par l’établissement de formation (voir liste des centres de formation de la région).
Durée et contenu des études
La durée de la formation est de 560 heures, dont 70 heures de formation pratique. Elle se déroule sur une période maximale de trois ans.
La formation théorique se décompose de la façon suivante :
• une unité de formation principale portant sur le processus de médiation et l’intégration des techniques de médiation : 315 heures
• trois unités de formation contributives :
- droit : 63 heures
- psychologie : 63 heures
- sociologie : 35 heures
• 14 heures destinées à la méthodologie du mémoire.
Modalités particulières :
Des allègements et dispenses d’unités de formation contributives peuvent être accordés en fonction des diplômes, certificats ou titres obtenus, Les candidats titulaires d’un diplôme de niveau II dans les disciplines juridiques, psychologiques ou sociologiques sont dispensés de l’unité de formation correspondante (droit ou psychologie ou sociologie) et de l’épreuve de certification qui y est attachée.
Les candidats titulaires d’un autre diplôme peuvent bénéficier d’allègements de formation en conformité avec le protocole d’allègement de l’établissement de formation.
Le diplôme
La formation prépare au diplôme d’Etat de médiateur familial délivré par le directeur régional de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale au nom du ministre chargé des affaires sociales.
Les épreuves de certification comprennent :
• 3 épreuves réalisées en établissement de formation :
- analyse d’une action d’information et de communication sur la médiation familiale
- présentation et soutenance d’un dossier de stage
- évaluation des connaissances par écrit portant sur chaque unité de formation contributive (droit, psychologie, sociologie)
• en centre d’examen, la soutenance (55 minutes) d’un mémoire de recherche (écrit de 50 pages) dont l’objet est centré sur la médiation familiale.
L’exercice professionnel
Le médiateur familial exerce dans des structures diverses : associations à caractère social ou familial, associations spécifiques de médiation familiale, services publics ou para-publics et parfois en secteur libéral.